France Musique, 4 septembre 2020
SORTIE LIVRE-CD prévue le 8 septembre, aux Éditions Villanelle dans la collection J’aime la Musique.
Le jardin féérique de Maurice Ravel – J’aime la Musique
Une promenade dans l’œuvre et la vie du compositeur qui allie pédagogie, poésie et humour. Le texte est lu et propose l’écoute accompagnée d’une quinzaine de pièces significatives de Maurice Ravel : des Contes de ma Mère l’Oye à l’incontournable Boléro en passant par la Valse ou les Jeux d’eau … soigneusement choisies parmi les meilleures interprétations. L’illustration est simple et drôle…
J’aime la Musique s’attache à allier une qualité pédagogique unique à l’excellence musicale avec le meilleur de l’illustration jeunesse.
France Inter, 17 décembre
Comment faire découvrir la musique classique aux enfants ?
A une semaine de Noël, une idée de cadeau pour les enfants : la collection de livres disques « J’aime la musique » publiée chez Bayard.
C’est une toute jeune collection (elle existe depuis un peu moins de deux ans) qui vise à faire découvrir la musique classique aux enfants, à partir de 7 ans, dans toutes ses composantes : historique, artistique, et sociale. Et c’est remarquable.
Chaque volume, écrit et raconté par Marianne Vourch, et illustré par Emmanuel Cerisier, est consacré à un compositeur.
Le Jardin féerique de Maurice Ravel
Marianne Vourch évoque une musique « drôle et sérieuse, qui nous parle de théières et d’horloges, de petits écureuils et de la Belle et la Bête, mais aussi de Valses qui font peur, d’amis perdus à jamais, de cloches qui résonnent dans la vallée. » Une musique qui évoque un monde merveilleux et lointain.
L’œuvre de Ravel est teintée de multiples inspirations et passions. Un goût pour le monde de l’enfance ; on peut citer entre autres « Les Contes de ma mère L’Oye » et le petit bijou qu’est « L’enfant et les sortilèges » composé sur un livret de Colette.
La marque profonde de la 1ère Guerre mondiale, qu’il évoque dans sa Valse, la découverte du Jazz dans les années 20, la nature très présente aussi dans sa musique, et bien sûr, sa fascination pour l’exotisme et l’orient, l’Espagne notamment, qu’on trouve dans nombre de ses œuvres.
Né à Ciboure, sur la Côte Basque, Ravel n’a franchi la frontière espagnole qu’à la fin de sa vie, mais il a dit que « sa jeunesse a été bercée par des habaneras qu’il n’a jamais oubliées« .
Second volume consacré à Bach
Marianne Vourch explique entre autres aux enfants avec beaucoup de clarté le principe de la fugue et du contrepoint, illustré par la Fugue de la Toccata en Ré min.
« Imaginez trois amis qui conversent autour d’un même sujet. Chacun ou chacune va exprimer sa pensée différemment, avec son caractère,sa sensibilité, sa force et ses arguments. Chaque voix prend la parole et poursuit sa mélodie, puis elles se rejoignent, se superposent, se mêlent et s’entremêlent, se séparent à nouveau pour mieux se retrouver. »
Chopin est aussi à l’honneur, avec « La Note bleue de Frédéric Chopin »
Chopin, sa Pologne natale, son arrivée à Paris, et sa rencontre, tel un « embrasement céleste » avec celle qui deviendra son grand amour, Georges Sand. A l’hiver 1838, ils s’exilent à Majorque. Chopin travaille à ses préludes. Georges Sand écrit :
« Il nous jouait des choses sublimes qu’il venait de composer, ou, pour mieux dire, des idées terribles ou déchirantes qui venaient de s’emparer de lui, comme à son insu, dans cette heure de solitude, de tristesse et d’effroi. »
C’est là qu’il a composé les plus belles de ses courtes pages qu’il intitulait modestement des préludes. Ce sont des chefs d’œuvre.
Dernier volume, sorti récemment : « L’Hymne à la joie de Beethoven. »
De la Symphonie de l’Orage à la Symphonie de Lumière, en passant par l’héroïque et le Clair de lune, Marianne Vourch évoque le Beethoven libre, révolutionnaire, qui affrontera son tragique destin en célébrant la Joie. Le poème de Schiller, utilisé dans le final de la 9ème symphonie, dit :
Etreignez-vous, millions d’êtres, au monde entier, ce baiser.
Anna Sigalevitch
► EN SAVOIR PLUS | Les livres-disques « J’aime la musique » pour les enfants à partir de 7 ans, il y en a quatre pour l’instant : Ravel, Bach, Chopin et Beethoven, et c’est édité par Bayard Musique.
COUP DE PROJECTEUR
Collection j’aime la musique . Bayard Musique
Enfants à l’écoute 8 juin 2017
Voilà une nouvelle collection qui sort des sentiers battus avec trois volumes seulement à ce jour. Plutôt que d’enfumer ses jeunes auditeurs avec un prétendu conte, Marianne Vourch leur parle vraiment de musique, sans négliger pour autant les éléments biographiques ; pour Bach, par exemple elle donne des clés d’écoute pour mieux entendre la toccata et explique avec des mots simples ce qu’est une fugue. OK, c’est un peu austère, mais il y a du contenu. Que voilà du didactique intelligent ! Il faut dire que Marianne Vourch a créé les « Concerts du mercredi » à destination des familles et des scolaires. Les extraits musicaux sont nombreux et le livre qui reprend le texte enregistré fournit des informations complémentaires. Un outil indispensable pour des enfants déjà sensibilisés à la musique classique, élèves de conservatoire ou apprentis instrumentistes. Et les adultes peuvent aussi y trouver leur compte.
Voyage au pays de Chopin et des grands compositeurs
Article écrit par Didier Mesnard, pour L’écho du Berry, et publié le 18-23/05/2017.
« A l’occasion dè la remise du Prix Pelléas à Pans, récompensant l’ouvrage sur la musique aux plus belles qualités littéraires de l’année, j’ai fait une formidable rencontre que je souhaitais partager avec les lecteurs de L’Écho du Berry. D’autant que Marianne Vourch, puisque c’est d’elle dont il s’agit, sera au Nohant festival Chopin, le 5 juin prochain près de La Châtie, pour présenter son spectacle pour enfants, accompagnée de jeunes musiciens professionnels reconnus.
Créatrice de concerts et conférencière musicale, Marianne Vourch propose en effet dans la collection J’aime la Musique un splendide outil pédagogique sous forme de livre CD qui permet à son public de garder les traces de ses concerts lectures. Celui consacré à La note bleue de Frédéric Chopin est un éveil musical poétique fort bien illustré.
L’auteur fascine les enfants en leur racontant une histoire sous forme d’extraits musicaux Avec clarté, précision, la biographie de Chopin est lue. Les extraits
des Polonaises, Nocturnes, Scherzos… sont expliqués. La technique, l’indication rythmique est mise à jour et décrit le mouvement du rubato ou les 24 préludes. L’œuvre prend tout son sens, la musique est vivante. Marianne fait découvrir la fragilité de Chopin, la construction mélodique prise dans un événement naturel-pluie, coucher de soleil. La palette de couleurs musicale s’éveille alors en nous. L’ADN de l’artiste peut ainsi être gravé et reconnu. Les clefs sont en notre possession pour mieux comprendre et apprécier les multiples secrets de l’âme de Chopin, son hypersensibilité. L’essentiel de son époque – George Sand, ses amis, sa personnalité romantique, sa créativité – dans laquelle il vécut est aussi fort bien résumé. »
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L’Offrande Musicale de Bach,un livre-disque pour enfants de la collection J’aime la musique
La chronique musique de Thierry Hillériteau pour France Musique du 10/04/2017.
« …L’ouvrage est extrêmement pédagogue, ni niais ni prétentieux, c’est passionnant, ludique, riche d’informations, accessible et ambitieux à la fois. Le mérite en revient d’abord à l’auteur, Marianne Vourch, c’est elle qui signe tous les textes de la collection, la pédagogie ça lui connait, elle anime une fois par mois les concerts du mercredi au Collège des Bernardins, des concerts-conférence pour le jeune public à partir de 5 ans et qui sont souvent l’occasion d’aborder plus que la musique elle-même, l’histoire de l’art en général.
Car c’est là l’une des grandes forces de la collection J’aime la Musique, cette dernière ne se contente pas de parler d’une œuvre en en racontant la genèse à hauteur d’enfant, elle la replace dans son contexte historique. Ainsi l’Offrande Musicale née de la rencontre de Jean Sébastien Bach avec le roi flutiste Frédéric II de Prusse devient-elle prétexte à évoquer l’Europe des Lumières, la figure de Voltaire, mais aussi l’influence architecturale, artistique et culturelle de Versailles sur les autres cours du monde, et en particulier celle de Potsdam ou encore la naissance du protestantisme.
Bach y est présenté sous toutes ses coutures, le Cantor qui enseignera parallèlement à la musique le latin et le caté aux élèves de Saint Thomas, le père de famille qui deviendra père de tous les compositeurs. On tourne une nouvelle page et voici la rivière Bach charriant une telle quantité d’œuvres : l’occasion de détailler avec des mots simples et des exemples musicaux certaines formes caractéristiques : Passion, Cantate, Fugue, Art du Contrepoint …Tout parait enfantin, qui plus est avec les illustrations de type ligne clair d’Axel Renaux. Quant à l’Offrande Musicale elle-même, elle retrouve sous la plume de Marianne Vourch sa forme ludique originelle. Les jeunes lecteurs sont invités à traquer chaque sous-entendu de la réponse de Bach à Frédéric le Grand, que ce soit par la simple écoute, l’observation ou même par des jeux de pliages permettant par exemple de superposer deux pans d’une partition pour mieux voir un thème en miroir.
Bref un livre disque à placer dans toutes les mains de 7 à 97 ans et qui a en plus le bon goût de s’appuyer sur les extraits sonores puisés pour la plupart dans l’excellent catalogue d’Harmonia Mundi.
A noter que le troisième volume de la collection sort quant à lui cette semaine, il sera dédié au mystère de la note bleue chez Chopin. »
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Une biographie musicale de Bach pour les jeunes et les moins jeunes
Article écrit par Stéphane Reecht, pour ResMusica, et publié le 13/02/2017.
« Deuxième volume de la jeune et prometteuse collection J’aime la musique, après une première parution consacrée à Ravel. L’approche est toujours aussi convaincante.
Vulgariser Johann Sebastian Bach, à destination des 7 à 97 ans, est une véritable gageure. […] Deux choses font l’originalité et la valeur de cette parution. D’une part, le souci de Marianne Vourch de faire comprendre en profondeur, mais par des mots simples, ce qui fait que la musique de Bach est exceptionnelle (très bons passages sur les liens extrêmement forts entre musique et spiritualité, mais aussi sur les cantates, sur les Variations Goldberg, sur les techniques d’écriture mises en œuvre dans les fugues et les canons de L’Offrande musicale…). D’autre part, l’abondance, la variété et la qualité des extraits musicaux, de Glenn Gould à Olivier Baumont, en passant par Kenneth Gilbert, Philippe Herreweghe, Davitt Moroney et bien d’autres. La contrepartie en est l’allongement du livre et du disque. Certains passages mériteraient peut-être d’être allégés, mais peut-on faire toucher du doigt la richesse de la musique de Johann Sebastian Bach en faisant vraiment plus court et moins explicite, ou en faisant l’économie de larges extraits ?
Les illustrations, claires et simplement figuratives, ont le bon goût de ne pas surcharger les pages, et rappelleront aux parents et aux grands-parents l’édition de leur jeunesse. En définitive, on tient là une parution destinée aux enfants mais qui parlera à tous les âges, car on n’a jamais fini de découvrir et d’apprécier Johann Sebastian Bach. »
Article disponible dans son intégralité ici.
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L’offrande musicale de Bach, par Marianne Vourch : une passionnante histoire contée aux enfants
Article écrit par Lorenzo Ciavarini Azzi, responsable de la rubrique Classique de Culturebox, et publié le 29/12/2016.
« Situation internationale mouvante, histoire de défis lancés et, surtout, génie musical à l’œuvre : tout y est pour rendre haletante l’histoire d’un des chefs d’œuvre de Bach, L’Offrande musicale, créée par le Cantor de Leipzig pour Frédéric II. Marianne Vourch en raconte l’essence dans un livre-disque de la série J’aime la musique qui a l’avantage de nous montrer Bach autrement. Passionnant.
[…] Curieux, pétillant et à la pédagogie soignée mais jamais pédante.
[…] Au total, il y a là beaucoup d’informations pour un livre à l’attention des jeunes. Mais pour éviter de perdre ses lecteurs-auditeurs, Marianne Vourch d’un côté s’appuie sur les illustrations vivantes d’Axel Renaux, et de l’autre manie l’art du crescendo narratif et surtout de la clarté : en quelques mots, par exemple, elle parvient à rendre limpide et aérien le contrepoint, musique à l’appui : « Ecoutez ces trois voix qui entrent et qui poursuivent leur discours dans la Fugue de la Toccata en Ré mineur. Chaque voix prend la parole et poursuit sa mélodie. Puis elles se rejoignent, se superposent, se mêlent et s’entremêlent, se séparent à nouveau pour mieux se retrouver… Elles posent des questions, elles s’interrogent. Elles doutent parfois… C’est une grande force. C’est aussi toute la force de Jean-Sébastien Bach de traiter la musique en contrepoint. Car tout le cheminement de ces voix se nomme : le Contrepoint ».
Article disponible dans son intégralité ici.
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Le jardin féerique de Maurice Ravel
Article écrit par Lorenzo Ciavarini Azzi, pour France 2, et publié le 06/12/2016.
« Le Jardin féerique de Maurice Ravel » : pour découvrir la poésie et l’humour du maître du « Boléro »
S’il est un musicien profondément habité par l’enfance c’est bien lui, Ravel. La publication d’un « Jardin féerique de Maurice Ravel » (Bayard musique/J’aime lire) pour les jeunes lecteurs-auditeurs a donc du sens. Pour donner à écouter aux générations futures, un univers fait de poésie, d’humour, et de grande ouverture.
« Dans la maison de Maurice Ravel, on trouvait de nombreux petits objets précieux : un canapé miniature en porcelaine, des boîtes à musique, une poupée sous globe de verre », peut-on lire dans « Le jardin féerique de Maurice Ravel ». « Il aimait les jouets », poursuit le livre, « les automates, les bibelots minuscules, les arbres nains… ».
Ravel et l’enfance
C’est vrai : la maison de Montfort-l’Amaury, près de Paris, où a vécu Ravel pendant plus de quinze ans, fourmillait de « ces gadgets qui démontrent son goût pour la futilité et pour le jouet », nous disait aussi, récemment, le pianiste Bertrand Chamayou, grand connaisseur du compositeur. Le détail peut paraître anecdotique, voire dérisoire : en réalité il montre combien l’univers de l’enfance habitait le compositeur. Ah, Ravel et l’enfance : le lien est indissociable et il transparaît à travers de nombreuses partitions, la plus connue étant « L’enfant et les sortilèges », premier opéra dans l’histoire (!) écrit spécialement pour les enfants. Et il justifie qu’on s’attache, une fois encore, à dévoiler et à raconter Maurice Ravel et sa musique au jeune public.
(Bayard)
C’est donc le cas de ce « Jardin féerique » de Marianne Vourch, récemment sorti chez Bayard Musique/J’aime lire. Mais que les adultes se rassurent, ils y trouveront leur compte aussi. Texte écrit mais également lu (et c’est important), disponible dans un disque qui offre une large part à la musique, une sélection d’une quinzaine de pièces significatives de Maurice Ravel, des doux « Contes de ma mère l’Oye » à la dure « Valse », en passant par « Jeux d’eau », « L’Enfant et le sortilèges » ou le « Boléro » . L’extrait d’une œuvre est toujours le point de départ du récit. Découverte, interrogations, aide à l’écoute. Ensuite, Marianne Vourch a le talent de nous faire sentir proche du Ravel qu’elle raconte. Elle n’égrène pas d’emblée le parcours du compositeur comme un CV, mais nous fait toucher du doigt, littéralement, exemples et illustrations (du dessinateur Robin) à l’appui, l’univers dans lequel il a vécu : l’époque, les lieux, les influences.
La « Valse » émerge de la terre ensanglantée
Ainsi, par exemple, pour présenter la « Valse » de Maurice Ravel, œuvre immense et difficile de 1919, Marianne Vourch commence par dépeindre une époque, « un monde bouleversé, meurtri par la guerre », écrit-elle. « Au-delà de son horreur, elle va bousculer beaucoup d’habitudes dans la vie des femmes et des hommes, tout comme dans celle des arts ». Viennent ensuite (dans la bande-son du disque) les notes, lentes, graves et lourdes, du début de la fameuse « Valse ». Ravel, explique à nouveau le texte, ne verbalisera pas sur la guerre, « il va l’écrire dans sa musique ». Et à nouveau la musique : « nous ressentons une drôle d’impression » dans ce début de valse : « comme si elle était ensevelie sous terre et tâchait péniblement de s’extraire ». Description emportée de la partition : « un tremblement ondulant dans une nuance pianissimo, puis s’ajoutent les pizzicati des instruments à corde, les contrebasses qui ont mis leurs sourdines »… Puis « les instruments survivent à cette atmosphère morbide pour donner naissance à une valse » qui se veut carrément un hommage à Strauss ! Mais, conclut Marianne Vourch, le vertige s’empare à nouveau de la valse pour la rendre « fatale et fantastique » !
Humour
La pédagogie du livre « Le Jardin féerique de Maurice Ravel » est omniprésente, avec suffisamment de questions et de réponses intéressantes, mais jamais le texte ne se fait redondant. C’est-à-dire que l’auteure ne tombe pas dans le travers (fréquent dans les commentaires télé d’aujourd’hui par exemple) qui consisterait à sur-expliquer Ravel : au contraire, elle laisse souvent de l’espace à l’imagination ou à la libre réflexion. C’est le cas par exemple de la dimension « enfantine » de Ravel, univers essentiel on le disait, saisissant, mais qui ne fait pas l’objet d’un chapitre à part, et heureusement.
En revanche Marianne Vourch introduit habilement les « Contes de ma mère l’Oye » à travers « Les Entretiens de la Belle et de la Bête » et surtout s’amuse à décrire la fantaisie, l’humour, et la poésie qui dominent l’opéra « L’enfant et les sortilèges », chef d’œuvre littéraire et musical co-signé avec l’écrivain Colette. Grâce à une parfaite maîtrise technique, Ravel « se permet de chahuter, bousculer les formes classiques » : il parodie différents genres musicaux, mélange les styles et introduit dans une musique romantique façon 19e siècle, de l’orientalisme chinois et du fox-trott américain !
Exotique
Parlons-en, des emprunts étrangers, d’ailleurs ! C’est un des axes choisis par l’auteure pour présenter notre compositeur : Ravel fait voyager. Il introduit de nouveaux instruments comme le gamelan javanais, utilise la gamme chinoise à 5 notes (la fameuse gamme pentatonique), cherche à traduire de drôles d’atmosphères exotiques… Mais comment fait-il « pour écrire cette musique si imprégnée de senteurs nouvelles alors qu’il vit à Paris ? », s’interroge Marianne Vourch. Hergé ne faisait-il pas, de la même manière, voyager « Tintin » dans des lieux qu’il n’avait jamais pu visiter ? Les comptes rendus de grands ethnographes et les Expositions universelles avaient bien une raison d’être… Mais l’auteure va plus loin. Même l’Espagne qui a tant influencé la partition de l’une des œuvres les plus connues au monde, le « Boléro » est, nous explique-t-on, une « Espagne de songes et de mensonges ». « Maurice Ravel est né tout près de la frontière espagnole. Mais ce pays, il ne le connaît pas. Il ne s’y rendra qu’à la fin de sa vie », dit le livre. Quelle est l’authenticité dans l’inspiration d’une œuvre d’art ? La jeunesse de Ravel était bien bercée par des habaneras chantées par sa mère…
Les pages sur le Boléro sont belles, émouvantes, instructives : la mélodie initiale pour la flûte seule, puis la clarinette, puis cette entrée dans la danse des instruments dans un crescendo continu jusqu’au fortissimo final. Et la caisse claire qui bat le rythme bien 169 fois : tam, tatatatam tatatatam, tam tam… tam. »
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Le jardin féerique de Maurice Ravel
Article écrit par Gabriel Lucas, pour La mare aux mots, et publié le 06/07/2016.
« On change d’univers pour entrer dans celui de la musique classique avec Le jardin féerique de Maurice Ravel. On y découvre de nombreux extraits de l’œuvre du compositeur, accompagnés d’informations sur sa vie, sa musique et ses influences. J’ai particulièrement aimé les explications imagées, souvent poétiques des morceaux : voix et musique s’entremêlent très bien, et l’on apprend plein de choses ! Les explications seront tout de même un peu difficiles à suivre pour les plus jeunes, car l’ensemble est très dense et parfois technique. Cependant le livret fourni retranscrit l’intégralité du texte et permettra à ceux qui le souhaitent de retrouver toutes les informations. Pour les autres, il est aussi possible de se laisser porter par la voix douce de Marianne Vourch, qui accompagne avec un enthousiasme évident l’hétéroclite du compositeur, et fait de ce CD un très joli voyage au cœur de la musique de Maurice Ravel. Cet album existe également en livre-CD.
Un panorama très intéressant de l’œuvre de ce grand compositeur. »